Manifestations anti-junte au Tchad : « Le CMT est illégal et illégitime adoubé par la France qui pense imposer aux Tchadiens une nouvelle dictature militaire », scandent l’opposition et la société civile

La convention tchadienne des droits de l’homme a demandé lundi à ses militants « épris de paix et de justice de sortir massivement » mardi.

Ces rassemblements ont été interdits lundi par le CMT, car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

« On en a marre, marre, marre de la dynastie monarchique au Tchad », a déclaré à l’AFP une Tchadienne, Sarah. Derrière elle, des jeunes sont arrivés en courant et criant « police, police ». A l’approche d’un pick-up des forces de sécurité, la vingtaine de manifestants sont partis en courant.

En début de matinée, des traces noires de pneus brûlés jonchaient le goudron pendant que d’autres brûlaient encore, les détonations de grenades de gaz lacrymogène ont résonné ça et là.

Dans le quartier Walia, dans le sud de la capitale, un manifestant a été roué de coups par les forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le 20 avril, l’un des fils d’Idriss Déby, âgé de seulement 37 ans, a pris le pouvoir à la tête du CMT, au lendemain de la mort de son père tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays.

AFP

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