Les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis vivent un calvaire depuis un certain temps. L’eau est en manque au campus social de l’université, dans son entièreté. Se trouvant dans le désarroi total, les étudiants ne peuvent plus se concentrer sur leurs cours et recherches, ce qui vient s’ajouter à l’instabilité universitaire constatée avec le ralentissement des enseignements.
Le théâtre atteint des proportions inquiétantes et inqualifiables : c’est aux environs de 4h du matin que les étudiants, désirant s’approvisionner, se retrouvent tous les jours autour des points d’eau, formant des fils kilométriques, et y reviennent la plupart bredouille.
C’est une situation déplorable et très difficile qui se injustement devient aujourd’hui la routine de ces étudiants ébranlés par ces moments inqualifiable. Dans ce contexte, la vie dans le campus social du temple du savoir de Saint-Louis reste très difficile à supporter. Dans cette logique, les étudiants sont de plus en plus dans le désespoir et leur situation d’impuissance par rapport à l’autorité publique, qui devait régler promptement ce problème, est inquiétante.
Depuis un certain moment, une gestion nébuleuse et gabégique gagne du terrain dans la mesure où l’autorité universitaire, toujours dans sa logique de maintenir le rapport de force campe dans sa position de ne point répondre aux préoccupations de l’étudiant. Ces logiques pernicieuses et insidieuses à la longue peuvent aboutir à la desacralisation et à l’effondrement totale de cet institution, jadis considérée comme une université d’excellence.
Nous sommes au 21ème Siècle, une situation extrêmement grave et déplorable à dénoncer activement. C’est inacceptable que citoyens sénégalais particulièrement des étudiants peinent à avoir de l’eau pour boire et se laver.
Que les autorités prennent leurs responsabilités et trouvent immédiatement des solutions idoines.
Gorgui Malick NIANG,
Journaliste et doctorant en Science politique.
