l’emballement judiciaire lié à la ”reddition des comptes”.
Dans leur livraison de samedi pour le week-end, les quotidiens font
principalement le point sur les affaires judiciaires liées à des
présomptions de détournement et de mauvaise gestion du Fonds de riposte au
Covid-19.
“Sale temps” pour certains anciens DAGE, responsables de l’administration
générale de l’équipement de ministères épinglés par le rapport de la Cour
des comptes dans le dossier du fonds Covid-19. Après avoir fait l’objet
d’un retour de parquet hier vendredi, ils vont repasser devant le juge
d’instruction, mardi, pour savoir s’ils vont être inculpés ou pas, écrit Le
journal Le Quotidien.
Dans le lot des mis en cause, il cite le DAGE du ministère du Développement
communautaire arrêté pour une surfacturation de plus de 2 milliards de
francs CFA, dans le cadre de l’exécution d’une commande de riz destinée aux
populations touchées par la pandémie de Covid-19.
L’As annonce que l’importateur de riz Moustapha Ndiaye, actuellement en
déplacement, est attendu à la Division des investigations criminelles dans
le cadre de la même affaire. Il “doit répondre sur une supposée
surfacturation d’une commande de riz estimée à plus de 2 milliards, durant
la période de Covid”, renseigne la même publication.
“Dans le flou des milliards du Covid-19, le marché à riz a brassé plus que
des sacs : des zones d’ombre. L’audition de Moustapha Ndiaye met à nu une
faille juridique qui fait obstacle, pour l’instant, à sa mise en cause”,
écrit L’Observateur.
Plus généralement, le quotidien Enquête pointe “le silence de l’opposition”
devant l’ampleur des détournements présumés liés au fonds de gestion de la
riposte au Covid-19. “Ni indignation, ni prise de position claire, ni
volonté d’exiger des comptes”. Certains des membres de l’opposition,
“pourtant aux premières loges du système Macky [Sall], restent aphones”,
déplore le journal.
La société civile et les réseaux sociaux sont les “seules voix de
l’indignation”, estime Enquête, à l’exception notable de l’homme d’affaires
et opposant Bougane Guèye Dany, du mouvement Gueum Sa Bopp (« Croire en soi
», en wolof).
Selon Vox Populi, Bougane Guèye Dany, pour que nul n’en ignore, a rappelé
“ses alertes à Macky [Sall] en 2022 sur le ‘Corona Business’”. “De grâce
Monsieur le président, arrêtez cette industrie de la corruption entretenue
avec la complicité de certains agents de l’administration”, écrivait-il à
l’époque.
Vox Populi contextualise les choses en rappelant que le président du
mouvement Gueum Sa Bopp “republié, hier, une déclaration datant de 2022,
dans laquelle il avertissait Macky Sall, chef de l’Etat à l’époque, sur
l’utilisation douteuse du fameux fonds Force Covid-19”, rapporte Vox Populi.
Le même quotidien se fait par ailleurs l’écho d’une demande du Forum civil,
qui “réclame la transmission des rapports de l’IGE, promise par le chef de
l’Etat”. “La redevabilité ne doit pas être partiale. Elle doit être
impartiale. Il faut impérativement que ces dossiers soient transmis à la
justice. Et qu’on la laisse faire le travail”, déclare à ce sujet Birahim
Seck, coordonnateur du Forum civil.
Sur un tout autre sujet, Walfquotidien considère que le pouvoir en place
fait face à un front social en ébullition. “Malgré leur volonté, écrit-il,
les autorités étatiques sont confrontées à plusieurs difficultés, notamment
la menace contre le pacte de stabilité sociale”.
“De la grogne des syndicalistes aux conditions de vie difficile en passant
par les licenciements en continu dans les directions, le duo Diomaye-Sonko
fait face à plusieurs fronts”, ajoute Walfquotidien.
Le Soleil revient sur la trajectoire du comédien Moustapha Diop, un
“seigneur du théâtre”, disparu le 13 avril dernier, mais le journal évoque
aussi les perspectives du dialogue politique initié par le chef de l’Etat,
Bassirou Diomaye Faye.
Le Soleil interroge à propos le président du think tank Africajom Center,
Alioune Tine, selon qui “cette initiative peut devenir un levier puissant
de refondation démocratique, à condition d’être ‘inclusive, sincère, et
bien encadrée’”.
“Face aux tensions, à ‘la guerre de l’information’ et aux fractures
sociales, il plaide pour ‘une parole apaisée et un sursaut collectif’”,
ajoute Le Soleil en introduction de l’interview que lui a accordée le
président du think tank Africajom Center.
Alioune Tine assène le même message à la une de Vox Populi. “Il est
absolument nécessaire que Diomaye et Sonko parlent à Macky [Sall], à la
veille du dialogue”, plaide-t-il. “La forte bipolarisation du débat
politique avec les violences verbales, les violences politiques et
symboliques entre PASTEF et l’APR persiste malheureusement”, se désole M.
Tine.
“Avec l’escalade et la surenchère”, la bipolarisation du débat politique
“est en train de se muer en haine contre le président Sall ou le Premier
ministre Sonko. C’est malsain”, fait-il observer dans d’autres déclarations
reprises par Vox Populi à sa une.
Avec APS
quotidiens,]










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