Revue De Presse Senegal Canalactu 2025 04 11

Revue de presse : Les quotidiens rendent hommage à Mamadou Badio Camara

”La République perd un Sage”’, ”Le magistrat qui avait sauvé la
présidentielle de 2024”, ”un juge d’histoire”: les quotidiens de ce
vendredi 11 avril 2025 saluent la mémoire du président du Conseil
constitutionnel, Mamadou Badio Camara, décédé, jeudi, et qui a sans doute
été l’un des acteurs-clés du dénouement apaisé du processus électoral ayant
débouché sur l’investiture le 2 avril 2024, de Bassirou Diomaye Faye comme
cinquième président du Sénégal.

Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, est décédé
ce jeudi à Dakar à l’âge de 73 ans. Mamadou Badio Camara, membre du Conseil
constitutionnel depuis 2021, avait été désigné par décret, le 5 septembre
2022, président de cette institution en remplacement de Papa Oumar Sakho,
dont le mandat était arrivé à son terme.

‘’La République perd un Sage’’, affiche en Une Le quotidien Le Soleil. ‘’Le
président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, a tiré sa
révérence, hier, jeudi, à l’âge de 73 ans après plus de quatre décennies au
service de la Justice du Sénégal. Connu pour sa discrétion et son
attachement à l’éthique, il a tenu le gouvernail de l’Etat de droit durant
le processus électoral en vue de la présidentielle de 2024 afin de
permettre à notre pays de connaître sa troisième alternance’’, souligne le
journal.

Le Conseil constitutionnel s’est notamment illustré sous son magistère par
une posture équidistante et indépendante dans un contexte politique marqué
par des pressions et polémiques provenant de la quasi-totalité des acteurs
politiques et de la société civile. Difficile de ne pas évoquer l’intense
activité déployée aussi bien dans la validation des candidatures au scrutin
que dans la garantie de la poursuite du processus dans le respect de la
Constitution.

La juridiction électorale avait tour à tour jugé inconstitutionnel le
report de l’élection présidentielle qui avait été initialement prévue le 25
février, rejeté le projet de modification de la Constitution qui devait
ouvrir la voie à la tenue du scrutin en décembre et publié d’autres arrêts
et décisions ayant, en fin de compte, favorisé une bonne tenue de
l’élection finalement organisée le 24 mars 2024.

Auparavant, le Conseil constitutionnel avait validé la candidature de
Bassirou Diomaye Faye qui était emprisonné à la prison du Cap Manuel de
Dakar, alors que beaucoup d’acteurs prédisaient son rejet en partant du
principe que le parti politique auquel appartient M. Faye, Les Patriotes
africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF),
avait été officiellement dissous.

Selon Vox Populi, Mamadou Badio Camara est le ‘’magistrat qui avait sauvé
la présidentielle de 2024 et fait respecter le second terme du mandat
présidentiel. Il avait avalisé la candidature de Bassirou Diomaye Faye, en
détention, dans un contexte de fortes pressions sur les Sages’’, rappelle
le journal.

Pour le quotidien L’As, ‘’le Sénégal perd son +sauveur+’’. ‘’Malgré toutes
les accusations de connivence avec l’ancien régime qui pesaient sur le
Conseil constitutionnel et lui, il faut souligner que l’ex président de la
Chambre criminelle de la Cour suprême avait pris la décision historique, en
tant que président du Conseil constitutionnel de juger inconstitutionnel le
report impopulaire de l’élection présidentielle par Macky Sall’’, écrit le
journal.

Mamadou Badio Camara, ‘’juge d’histoire’’, dit EnQuête, soulignant que ‘’le
désormais ex-président du Conseil constitutionnel est décrit par ses pairs
comme un magistrat compétent, rigoureux et très indépendant’’.

Selon le journal, ‘’les témoignages sont unanimes. Badio, c’était le calme,
la sérénité, la lucidité en toutes circonstances mais surtout un homme
d’une grande courtoisie. C’est grâce à ces qualités qu’il a su diriger le
Conseil constitutionnel dans un contexte particulièrement difficile, durant
les crises préélectorales’’.

‘’Un Sage s’en va’’, titre Le Quotidien, relevant que ‘’Mamadou Badio
Camara (…) qui fait partie des rares magistrats à avoir dirigé la Cour
suprême et le Conseil constitutionnel, a marqué la fin de sa carrière par
des décisions fortes sur la présidentielle, contraignant le président Macky
Sall à organiser le scrutin le 24 février 2024’’.

WalfQuotidien dresse le parcours ‘’d’un défenseur de la République’’ et
écrit : ‘’Discret, rigoureux et profondément attaché à l’Etat de droit,
Mamadou Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel du
Sénégal, s’est éteint, laissant derrière lui l’image d’un magistrat d’une
rare intégrité, dont le nom restera à jamais lié à l’un des tournants
majeurs de l’histoire politique sénégalaise’’.

Avec APS

quotidiens,]

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