Le gouvernement iranien a menacé, mardi, que toute action américaine contre ses sites nucléaires sera contrée par une « réaction terrible ».
Téhéran commentait des informations relayées par des médias, en vertu desquelles le président américain Donald Trump a examiné, la semaine passée, les options d’attaque contre un site nucléaire iranien, avant de se rétracter.
Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a souligné, en conférence de presse mardi, que « tout acte contre le peuple iranien sera contré vigoureusement par une réaction terrible ».
Rabii a ajouté que « la Communauté internationale, y compris les tribunaux internationaux, ont condamné les politiques de l’Administration américaine, compte tenu des dégâts que cela a causé, résultant de l’embargo imposé par les États-Unis à l’Iran ».
Plus tôt dans la journée du mardi, le journal américain The New York Times a dévoilé que Trump a discuté avec ses conseillers la possibilité de frapper un site nucléaire iranien au cours des semaines à venir.
Le même média a relevé que « les responsables ont convaincu Trump de ne pas aller de l’avant sur la voie de lancer une attaque militaire contre Téhéran, de crainte que la situation ne s’embrase à une large échelle », estimant que le site en question, celui que Trump voulait attaquer, serait probablement celui de Natanz (centre de l’Iran).
Le journal américain a indiqué que Trump a posé cette question après que l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) ait rendu public un rapport sur la poursuite par Téhéran du stockage de l’uranium enrichi, à des taux plus élevés que ceux autorisés par l’Accord nucléaire, conclu en 2015.
L’AIEA a accusé, mercredi dernier, l’Iran de continuer à stocker l’uranium faiblement enrichi, jusqu’à ce que la quantité détenue par Téhéran dépasse, de 12 fois, le seuil autorisé par l’Accord nucléaire de 2015.
L’Iran continue à produire de l’uranium en réaction au retrait américain de l’Accord nucléaire et au resserrement des sanctions, infligées à nouveau à son encontre par Washington.
Notons que l’examen par Trump avec ses collaborateurs de la possibilité d’attaquer l’Iran intervient alors qu’il refuse toujours de reconnaître, clairement, la victoire de son rival démocrate à l’élection présidentielle américaine, Joe Biden.
Avec Agence Anadolu