Parquet du Pool judiciaire financier, Sénégal

Justice : Enquête sur un blanchiment de capitaux estimé à plus de 125 milliards de Francs CFA

Le Parquet financier du Pool judiciaire a annoncé qu’il prévoit l’ouverture d’une information judiciaire dans le cadre d’une enquête de grande ampleur sur des opérations suspectes de blanchiment de capitaux, dont le montant provisoire est évalué à plus de 125 milliards de Francs CFA.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le Parquet financier a révélé avoir ‘‘récemment reçu plusieurs rapports de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF)’’ qui sont en cours d’analyse.

Selon le document consulté par l’Agence de presse sénégalaise, ‘‘l’examen d’un de ces rapports a mis en lumière des faits impliquant plusieurs individus. Les enquêtes ont révélé des mécanismes complexes de blanchiment d’argent, utilisant des sociétés écrans pour des transactions suspectes, dont la valeur est provisoirement estimée à plus de 125 milliards de Francs CFA’’.

Le communiqué précise également que, ‘‘conformément à l’article 66 de la loi n° 2024-08 sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier envisage de diligenter une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie sur des fonds publics, corruption, trafic d’influence et abus de biens sociaux’’.

Le Pool judiciaire financier (PJF), nouvelle structure mise en place par la loi du 2 août 2023, a été officiellement inauguré le 17 septembre par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.

Cette juridiction spécialisée, implantée au sein du tribunal de grande instance Hors Classe de Dakar et de la cour d’appel de Dakar, a pour mission de lutter contre les crimes économiques et financiers.

« La mise en place du Pool judiciaire financier est une réponse aux nombreux défis posés par l’exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l’économie, les flux rapides de capitaux, le développement des technologies de l’information et de la communication, ainsi que les multiples réseaux criminels qui ne connaissent pas de frontière et ne sauraient donc être démantelés que par des mécanismes judiciaires adaptés’’, avait déclaré Ousmane Diagne lors de l’installation officielle de la structure.

Avec APS

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