Antoine Félix Diome: «les conseillers municipaux et départementaux restent en place jusqu’à l’installation des nouveaux conseillers élus »

Brandissant une motion préjudicielle, Moustapha Guirassy a affirmé qu’il y a extinction des mandats des élus territoriaux du 28 mars au 02 avril 2021, date à laquelle le scrutin devait se dérouler selon la loi du report votée en 2019. En réponse, le ministre de l’Intérieur, a assuré qu’il n’y a pas de vide juridique. Pour lui, la Commission politique du Dialogue national devait proposer une autre date avant le 28 mars 2021 mais le texte, notamment « l’article 2 de la loi 2019 sur le report dit clairement que les Conseillers municipaux et départementaux restent en place jusqu’à l’installation des nouveaux conseillers élus ».

L’opposition peu convaincue

Lors de l’examen du projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers des départements et municipaux, l’opposition a exposé ses appréhensions. Dès le début des travaux, le président du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates a posé une question préalable tout en dénonçant les multiples reports de ces élections. A son avis, cela est une volonté de coupler ces élections avec les législatives de 2022. Sa demande de retourner le dossier en Commission pour la tenue des territoriales en 2021, des législatives en 2022 et de la présidentielle en 2024 a été rejetée par la majorité suite aux réponses du ministre de l’Intérieur. Le député Cheikh Bamba Dieye, lui, a fulminé « que ce report est un aveu d’impuissance ». Pour lui, le report va chambouler le processus électoral jusqu’à la présidentielle de 2024.

La majorité valide

Plusieurs députés de la majorité dont Songué Diouf, maire de Nguekokh, Pape Dianko, maire de Toubacouta, Mously Diakhaté, ont estimé qu’avec les réalisations du président dans le domaine des collectivités territoriales, ils sont prêts à aller aux élections mais il faut des préalables comme l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral exigé par l’opposition. Cet avis est partagé par Adji Diarra Mbergane, vice-présidente du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar. Le député Abdou Mbow de souligner qu’il faut l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier pour éviter que l’opposition ne se remette à contester les résultats des élections. 
Oumar KANDE

Partager