Ghana loi sur la communauté LGBTIQ

Ghana : un projet de loi prévoit jusqu’à 10 ans de prison pour les LGBT+ et leurs alliés

Un projet de loi criminalisant le fait d’appartenir à la communauté LGBTQI+ vient de voir le jour au Ghana, faisant craindre une recrudescence des persécutions à l’égard des minorités sexuelles.

C’est un texte qui suscite colère et indignation au sein de la communauté LGBTQI+ locale, mais également auprès d’associations internationales. Intitulé « Promotion of Proper Human Sexual Rights Ghanaian Family Values Act Bill » et soumis au parlement ghanéen, le projet de loi figure parmi les textes les plus hostiles envers les personnes LGBTQI+. Le texte législatif prévoit ainsi jusqu’à dix ans de prison pour les personnes LGBTQI+, mais aussi pour leurs alliés – soit ceux qui prennent position en faveur de leurs droits, et qui leur apportent un soutien social et médical.

Selon The Guardian, il s’agirait ainsi d’une des « lois anti-gays [LGBTQI+] les plus draconiennes et les plus radicales proposées dans le monde ». Dans les 36 pages destinées à établir les différentes dispositions du projet de loi, la formule ironique « LGBTTQQIAAP+ » revient régulièrement, comme pour tourner la communauté en ridicule. Si les premiers articles rappellent les « valeurs de la famille ghanéenne », l’article 6 dispose que toute personne qui se livrerait à des relations homosexuelles, prétendrait épouser une personne du même sexe ou aurait recours à une chirurgie de réassignation de genre, commettrait un crime passible d’une peine allant de trois à cinq ans de réclusion.

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