RDC : le président Tshisekedi veut renégocier les contrats miniers, les chinois en ligne de mire

Des accords déséquilibrés ont depuis des années privé le pays d’immenses richesses au profit de multinationales étrangères.

En visite le 13 mai 2021 à Kolwezi, au Katanga, le président congolais Félix Tshisekedi a annoncé vouloir revoir les contrats miniers signés par la RDC dans les années passées. « Il n’est pas normal que ceux avec qui le pays a signé des contrats d’exploitation s’enrichissent pendant que nos populations demeurent pauvres. (…) Il est temps que le pays réajuste ses contrats avec les miniers pour sceller des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il lancé lors d’un meeting en centre-ville, acclamé par des milliers d’habitants. La veille à Lubumbashi, il avait déjà rodé son discours, pointant du doigt les investisseurs « qui nous ont trop volés », alors que le peuple congolais « continue à croupir dans la misère ».

Les Chinois sont les premiers visés
La dépêche de l’Agence France Presse a été reprise par tous les grands médias. Ce discours très offensif a fait l’effet d’une bombe et a bien sûr enflammé les plus nationalistes des Congolais.

Si aucun des investisseurs n’a été cité, pour beaucoup cela ne fait aucun doute, les Chinois sont les premiers visés. Au Katanga, où opèrent une quarantaine d’entreprises minières, les trois-quarts sont chinoises ou détenues majoritairement par des capitaux chinois. Et selon le site Africa Intelligence, « l’exécutif congolais entame un bras de fer avec la Chine sur les contrats passés avec l’ex-président Joseph Kabila, dont les clauses sont jugées contraires aux intérêts du pays ».

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