Les quotidiens parvenus, ce jeudi 8 décembre 2022, abordent divers sujets se rapportant à la gestion des collectivités territoriales, la justice et l’économie.
Le Soleil a mis l’accent sur «les instructions» du chef de l’Etat «pour des collectivités performantes».
Le président de la République a fait, mercredi en Conseil des ministres, plusieurs recommandations au gouvernement, concernant les collectivités territoriales, notamment l’application rigoureuse du contrôle de légalité de leurs actes.
Le chef de l’Etat a invité le ministre de l’Intérieur et le ministre chargé des Collectivités territoriales à «veiller (…) à une application rigoureuse du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales et à une prise en charge optimale des compétences [qui leur sont] transférées par l’Etat», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 7 décembre.
Macky Sall a parlé aux membres du gouvernement de «l’urgence d’accentuer la formation des élus territoriaux et de professionnaliser les métiers dans les collectivités territoriales, avec le concours du Centre national de la fonction publique territoriale et de la formation».
«Le président de la République a demandé au gouvernement de consolider le dialogue permanent et constructif avec les collectivités territoriales et les démembrements territoriaux de l’Etat», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Concernant les affaires judiciaires, Sud Quotidien note que «la presse durcit le ton» pour obtenir la libération du journaliste Pape Alé Niang en prison depuis plus d’un mois.
«La Coordination des associations de presse (CAP) prévoit de boycotter toutes les activités gouvernementales et envisage une journée sans presse, si Pape Alé Niang n’obtient pas la liberté provisoire, vendredi prochain lors de sa comparution devant le Juge», écrit le journal.
Enquête souligne que la structure qui réunit des associations de presse «va utiliser des actions non conventionnelles, si Pape Alé Niang n’est pas libéré à l’issue de son audition au fond».
Pour Vox Populi, «la CAP fixe un ultimatum et exige la libération de Pape Alé Niang».
Le patron du site d’information Dakar Matin, très critique envers les dirigeants actuels du Sénégal, a été arrêté le 6 novembre dernier.
Il est accusé de «divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale», «recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles».
Inculpé depuis le 9 novembre, le journaliste est placé en détention préventive à la prison de Sébikhotane, dans le département de Rufisque (ouest). Il risque une peine maximale de cinq ans de prison.
Pape Alé Niang observe une grève de la faim depuis vendredi dernier.
Selon plusieurs médias, il sera auditionné vendredi prochain par un juge d’instruction.
L’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko est à la Une des journaux 48 heures après leur confrontation dans le bureau du Doyen des juges, Oumar Maham Diallo.
Après le leader de Pastef, l’ex masseuse a elle aussi pris la parole, appelant «de tout son cœur à un procès public», rapporte Vox Populi, ajoutant que «la fille a dit maintenir ses accusations».
WalfQuotidien relève qu’après une «confrontation très controversée» devant le Juge d’instruction, entre Ousmane Sonko et Adji Sarr, «les prolongations se jouent au niveau des médias».
«Adji Sarr s’est livrée à un véritable règlement de comptes à l’endroit de Ousmane Sonko qu’elle a connu, selon ses dires, dans le salon de beauté qu’il fréquentait nuitamment. L’ex employée du salon de beauté a fait une déclaration pour répondre au leader de Pastef qu’elle accuse de +viols et de menaces de mort+. Dans sa déclaration, Adji Sarr a appelé à un procès public pour permettre de faire éclater la vérité sur ce dossier de viols et menaces de morts présumés», rapporte Walf.
Kritik constate que dans ce dossier, «la bataille de l’opinion bat son plein (….) A travers la toile, sur les réseaux sociaux et même dans la presse, la manipulation est de mise…».
Le Témoin s’intéresse au Juge d’instruction en charge de ce dossier, Oumar Maham Diallo, qu’il présente comme «le visage d’une justice à bout de souffle».
Le journal souligne qu»’entre les mains frêles de ce juge d’instruction reposent la paix et la stabilité du pays dans les prochains mois. Oumar Maham Diallo a donc la lourde mission de rendre une décision équitable».
Dans des témoignages recueillis par la publication, un collègue du juge soutient : «Oumar Maham Diallo que je connais ne se laissera intimider par aucun des bords». Un autre déclare que le Doyen des juges «a la réputation d’être indépendant».
Dans sa livraison du jour, Bës Bi s’interroge «A quand l’envol de Air Sénégal ?».
«La compagnie, créée après la faillite de Sénégal Airlines en 2016 avec l’ambition de devenir un acteur majeur du transport aérien en Afrique de l’ouest, peine à mettre aux 7e ciel ses clients. Chaque semaine ou mois, c’est une succession de récriminations aux allures de procès contre la boîte dirigée par Alioune Badara Fall. Pertes de bagages, retard dans les vols, des déprogrammations, absence d’interlocuteurs, des passagers laissés en rade dans les aéroports… autant de griefs que les usagers retiennent contre les services de la compagnie aérienne nationale», écrit le journal.
«Beaucoup de passagers ont saisi Bés bi pour se plaindre du service de la compagnie nationale. +Air Sénégal déshonore le pays, 4e annulation. Rendez-vous encore aujourd’hui 23h55 (hier). Passagers bloqués à NewYork depuis plus de 4 jours, 5 annulations du vol, aucun membre de la compagnie pour communiquer+, s’indignent des voyageurs», lit-on dans la publication.