Revue de presse Sénégal, les unes des quotidiens Dakar

Revue de presse : La conférence de presse du gouvernement à la Une

Les quotidiens de ce vendredi 16 juin 2023 accordent une large couverture aux déclarations faites par le gouvernement lors d’une conférence de presse, en réponse aux violences survenues entre le 1er et le 3 juin.

Lors d’une conférence de presse donnée jeudi, le Premier ministre, Amadou Ba, et quelques membres du gouvernement se sont prononcés sur la « non-arrestation » d’Ousmane Sonko, les enquêtes judiciaires ouvertes à la suite des violences et d’autres sujets.

Il y avait, aux côtés du chef gouvernement, les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Ismaïla Madior Fall et Antoine Diome, et leur collègues chargés des Forces armées et du Commerce, Sidiki Kaba et Abdou Karim Fofana.

« Le gouvernement ne compte pas rester passif devant les derniers violents événements », commente Le Quotidien en relayant sur sa une la promesse faite par le Premier ministre de faire en sorte que « toutes les personnes impliquées dans les violences [répondent] de leurs actes ».

« Il fallait des mots pour panser les maux que ressentent les populations dans ce contexte lourd de tensions », commente L’Observateur.

Il parle de l’initiative gouvernementale de s’expliquer devant les journalistes à la suite de violences à l’origine de la mort de 16 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, Amnesty International faisant état de 23 morts.

« Sur la forme, c’est important que le Premier ministre ait pris l’initiative », reconnaît un analyste interrogé par ce journal, lequel ajoute, s’agissant du fond, qu’« il n’y a pas un élément nouveau » en termes d’informations.

« Le Premier ministre, qui a introduit la conférence de presse du gouvernement, n’a pas fait dans la dentelle pour alerter sur cette menace qui pèse sur le Sénégal. Selon lui, les manifestations violentes observées traduisent une entreprise de déstabilisation, qui a commencé par une cyberattaque et s’est poursuivie par des tentatives malveillantes de destruction et de sabotage d’infrastructures vitales et essentielles pour notre pays », rapporte WalfQuotidien.

Une « part de vérité »

EnQuête note qu’«ils étaient quatre ministres en costume-cravate pour faire face à la presse nationale et internationale, hier, à la Primature, et faire le point sur les récents événements tragiques qui ont secoué le Sénégal ».

« L’État tire les choses au clair », résume Le Soleil, Sud Quotidien écrivant, lui, que « le gouvernement livre sa part de vérité ».

« Quoi de neuf lors de la conférence de presse du gouvernement, quinze jours après les violentes manifestations ? » s’interroge L’info. « Rien, répond-il, si ce n’est la poursuite d’une logique bien intégrée par le pouvoir : le déni. »

Le Quotidien souligne que « le propos liminaire [du Premier ministre] a été décliné et est rythmé par la fermeté, une façon pour Amadou Ba de dire à l’attention de l’opinion qu’il est déterminé à faire toute la lumière sur les dernières émeutes ».

« Le gouvernement est [sorti] pour rétablir la vérité ou préciser sa démarche devant les dossiers qui interpellent les Sénégalais […] Amadou Ba et ses hommes ont communiqué avec la vocation affichée de luire l’image de la République », écrit Kritik’.

L’As affirme, concernant les enquêtes ouvertes après la mort de 14 personnes en mars 2021, qu’« Ismaïla Madior Fall a été évasif ». « Le garde des Sceaux s’est limité à déclarer que des informations judiciaires ont été ouvertes ».

APS

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