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Revue de presse : Le Conseil des ministres décentralisé de Tambacounda en exergue (27 déc. 2022)

La livraison de lundi 27 décembre 2022 de la presse quotidienne traite de plusieurs sujets dont le Conseil des ministres décentralisé prévu mercredi à Tambacounda (est), où le chef de l’Etat est arrivé lundi soir.

 »Après une investiture qui ne dit pas son nom, sous la dictée de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui était en séminaire vendredi passé, Macky Sall entame la grande mobilisation à Tambacounda, via un Conseil des ministres décentralisé et un Conseil présidentiel territorialisé. Histoire de donner un cachet républicain à une initiative taxée par l’opposition de précampagne déguisée », rapporte Sud Quotidien.

« Macky lance sa campagne à l’est », dans la région orientale du Sénégal, où il s’est offert lundi  »un bain de foule », souligne Le Quotidien, lequel note que le président de la République  »débute à Tambacounda, le deuxième tour du Conseil des ministres décentralisé ».

 »Même si l’on ne connaît pas ses vraies intentions pour 2024, cette tournée économique a une vive couleur politique. A 14 mois de la présidentielle, c’est loin d’être un hasard.. », ajoute Le Quotidien.

 »Un monde fou […] » a accueilli le président Sall à Tambacounda, selon le quotidien L’As.  »S’il pense sans doute à un autre mandat à la tête du pays, Macky Sall saura sans doute qu’il peut compter sur la région de Tambacounda où les populations lui ont déroulé le tapis rouge », écrit ce journal.

Seulement, relève L’Observateur, il y a  »un choc entre les chiffres » relatifs aux investissements publics réalisés à Tambacounda et  »la réalité du terrain ». Ce qui amène le même journal à parler de  »beau mackyllage ».

La plupart des quotidiens établissent un lien entre ce Conseil des ministres décentralisé et les perspectives de la présidentielle de 2024, à l’image de Walfquotidien, évoquant la position, à ce sujet, de la ministre des Affaires étrangères.

Pour Me Aïssata Tall Sall, citée par Walfquotidien, la troisième candidature de Macky Sall à cette présidentielle  »n’est ni juridique ni politique, elle est mathématique ». Me Aïssata Tall Sall  »a validé juridiquement la troisième candidature polémique (…) », selon Tribune.

Une position qui ne doit pas étonner, dans la mesure où selon ce quotidien, « les principaux leaders » de BBY  »ont sonné la mobilisation et donné libre choix au président de la République […], au cas où il voudrait candidater pour la prochaine présidentielle », même si ce dernier « maintient toujours le flou quant à ses intentions de briguer un troisième mandat ».

Pas étonnant donc si le leader du Pastef – Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité -, Ousmane Sonko, considéré comme son principal opposant,  »déterre la hache de guerre ». Il compte ainsi surfer sur l’opportunité représentée par le dernier rapport de la Cour des comptes qui a révélé des fautes de gestion dans l’utilisation faite du Fonds Covid-19.

 »Pour le leader de Pastef, le seul coupable du carnage financier du pays est le président Macky Sall. Ce dernier est perçu par Ousmane Sonko comme le parrain des spoliateurs financiers du fait qu’il les protégerait et les promouvrait à des postes de responsabilités ».

 »Il a lancé un appel à tous les Sénégalais pour se joindre à la manifestation de la société civile de vendredi prochain 30 décembre, mais aussi à se mobiliser pour la réussite du concert de casseroles du 31 décembre pour, selon l’opposant, dénoncer les dérives de gestion du régime de Macky Sall ».

Sur un autre sujet, qui concerne le blanchiment de capitaux et la lutte contre le terrorisme, Bés Bi Le Jour annonce que le Grande-Bretagne classe le Sénégal comme pays « à haut risque ».

En conséquence, le pays est ‘’appelé à remédier dans les meilleurs délais à ses carences stratégiques », d’où ce titre de Bés Bi Le Jour : ‘’Alerte rouge pour le Sénégal ».

Le Soleil retient, en lien avec les célébrations de Noël, l’appel à la paix et au bannissement de la violence de l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye. Pour Mgr Ndiaye, rapporte Le Soleil, « l’absence de paix met en péril la vie et expose les plus faibles à la mort, compromet le développement, accentue la pauvreté et favorise les égoïsmes ».

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