Revue de presse Sénégal, les unes des quotidiens Dakar

Revue de presse : Les quotidiens examinent la gestion des affaires publiques

Les quotidiens parus ce jeudi 23 février 2023 se sont notamment préoccupés de la gestion des affaires publiques.

L’exécution de la deuxième phase du programme gouvernemental de remplacement des classes de fortune tarde à démarrer, selon Source A.

« Financé avec 25 milliards de francs CFA de la Banque ouest-africaine de développement, qui supplie le Sénégal de lui décerner un ordre de service, afin que les décaissements puissent se faire, le lot 2 du Programme de remplacement des abris provisoires peine à démarrer », affirme le journal.

« Macky Sall est-il au courant du blocage de l’un de ses programmes phares pour l’éducation ? » se demande Source A.

« Les nominations […] ont installé un profond malaise dans la corporation des magistrats », lit-on dans Tribune, à la suite des décisions prises lundi par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Le CSM, réuni sous la présidence du chef de l’État, a affecté des dizaines de magistrats à de nouvelles fonctions. « Des magistrats plus gradés [que d’autres] ont été laissés en rade », écrit Tribune.

Sud Quotidien, qui consacre un dossier à la politique du logement de l’État du Sénégal, constate que « la mayonnaise peine toujours à prendre » dans ce domaine, « depuis l’indépendance » du pays.

Le journal affirme que « les nombreux projets exécutés pour faciliter l’accès au logement ont montré leurs limites ». C’est le cas, selon Sud Quotidien, de la création de la Société immobilière du Cap-Vert en 1950 au programme de construction de 100.000 logements sociaux mis en œuvre par le gouvernement actuel.

Libération révèle que l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a annulé l’attribution provisoire d’un marché d’acquisition de fournitures et de travaux d’adduction d’eau de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES). L’ARMP reproche à la SONES d’avoir violé les règles garantissant le libre accès à la commande publique, selon le journal.

Les marchés publics sont « en quête d’orthodoxie » au Sénégal, note EnQuête.

« Malgré les réformes, les entorses à l’orthodoxie continuent dans les marchés publics », fait-t-il remarquer en relayant en même temps la proposition faite par un avocat de créer un parquet national chargé de la commande publique.

« Une machine électorale en panne »

Selon Bés Bi Le Jour, un projet de loi autorisant les agents diplomatiques et leur conjoint à accéder à l’emploi en France a été présenté au Conseil des ministres du gouvernement français, mercredi.

Ce projet de loi présenté par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est le fruit d’un plaidoyer fait en 2021 par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, rappelle-t-il.

Bés Bi Le Jour ajoute qu’il « permettra […] à l’État d’économiser les 500.000 francs CFA mensuels que perçoivent les épouses des diplomates » sénégalais.

L’info s’est entretenu avec le directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique et militant de l’APR, le parti politique du président de la République, Papa Mahawa Diouf. Il affirme que « Macky Sall est un leader providentiel ».

« Le président de la République […] a un bilan incontestable […] Dans quasiment tous les secteurs, on est passé au moins du simple au double en termes de résultats», argue M. Diouf.

« Ça tâtonne au sommet », titre WalfQuotidien pour évoquer les « limogeages-reconductions » de ministres et de directeurs généraux, dont certains reviennent à des postes qu’ils ont déjà occupés. Par exemple, l’ex-ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a été nommé de nouveau directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (ARTP).

« Abdou Karim Sall, un retour à la polémique », note L’Observateur.

Après sa première nomination à la direction générale de l’ARTP, « des opérateurs de téléphonie avaient émis des réserves en craignant qu’il fasse du favoritisme à son ancien employeur, la Sonatel », rappelle-t-il.

Le Témoin Quotidien s’est intéressé aux candidatures présidentielles de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). « Yewwi lâche cinq candidats dans l’arène », affirme-t-il, ajoutant que « pour multiplier ses chances à la présidentielle de 2024, grignoter l’éventuel électorat de Macky Sall et l’amener au second tour, la principale coalition de l’opposition multiplie les candidatures ».

Déthié Fall, Malick Gackou, Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Serigne Moustaha Sy, tous des leaders de YAW, ont déclaré être candidats au prochain scrutin présidentiel, selon Le Témoin Quotidien.

« Préservation de la paix et de la stabilité »

L’As réserve sa une à Rewmi, le parti d’Idrissa Seck, qu’il assimile à « une machine électorale en panne ». Le journal fonde ce jugement sur les derniers résultats électoraux de la formation politique du président du Conseil économique, social et environnemental, un opposant devenu allié du président de la République.

Sud Quotidien déclare que « le processus électoral est […] au point mort » au Sénégal. Il invoque le « retard de la révision exceptionnelle des listes électorales » et le « flou autour des candidatures », pour l’affirmer.

« Rewmi […] a imposé son hégémonie politique à Thiès pendant vingt ans », rappelle L’As.

« Après Touba et Tivaouane, Yoff dénonce [les] attaques contre les tarikha » (les confréries musulmanes), écrit Le Quotidien sur sa une.

Les confréries « ne comptent pas se laisser faire aussi facilement. On le voit à l’évolution des discours des dignitaires religieux […] Touba, Tivaouane et Yoff ont tenu à rappeler que si l’islam est fort au Sénégal, il le doit grandement aux confréries », écrit Le Quotidien.

La communauté layène a fait de la 143e édition de son pèlerinage annuel une « occasion de forte invite à la préservation de la paix et de la stabilité du pays », rapporte Le Soleil.

« Rien ne s’acquiert dans la violence », écrit le journal en résumé du sermon fait par Mame Libasse Laye, un porte-parole du guide suprême des layènes.

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