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Revue de presse : Les « remous » de la majorité présidentielle à la Une

 La presse de ce jeudi 20 avril 2023 commente les divergences survenues au sein de la majorité politique après la déclaration de candidature d’Idrissa Seck à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Huit des 12 membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont menacé mardi de « bloquer » le fonctionnement de ladite institution pour faire payer à son président sa déclaration de candidature et le fait d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit de se présenter au prochain scrutin présidentiel.

Ils ont exécuté la menace, selon les quotidiens. « Pour la première fois, le CESE n’a pas tenu une session, faute de quorum. Des conseillers membres de l’APR ont boycotté [une session] pour protester contre le maintien d’Idrissa Seck à la tête de l’institution », rapporte Kritik’.

Idrissa Seck a dénoncé le « comportement antirépublicain » des frondeurs du CESE, selon Vox Populi.

Il a transmis au président de la République « un compte rendu détaillé de ces faits », le blocage d’une session du Conseil économique, social et environnemental, pour que Macky Sall décide de la « suite à donner » à la fronde des huit membres du CESE, lit-on dans Vox Populi.

« Je ne crois pas à une candidature de défiance d’Idrissa Seck envers notre coalition […] Si tel était le cas, ce serait suicidaire et infructueux, donc voué à l’échec », rapporte L’info en citant Oumar Sarr, l’un des alliés de Macky Sall et ancien militant de Rewmi, le parti politique d’Idrissa Seck.

« Cet acte grave de rébellion […] porte atteinte à notre institution, ainsi qu’à la République », note Le Témoin Quotidien. Le journal cite un communiqué de la direction de la communication du Conseil économique, social et environnemental.

Avec cette crise, « les institutions de la République [sont] à l’épreuve des combats politiques », fait remarquer L’Observateur.

Le spécialiste du management public Pathé Ndiaye, ancien directeur du Bureau Organisation et Méthodes, interrogé par le même journal, considère la crise entre Idrissa Seck et les frondeurs du CESE comme « la conséquence de la politisation de l’administration et des institutions de la République ».

Ndiaye est d’avis, par ailleurs, que « s’il (le président de la République) n’est pas à l’origine de la fronde des membres de l’APR du CESE, son silence vaut approbation de l’initiative de ses camarades de parti ».

« Rien ne va plus au CESE ! » observe EnQuête, Le Soleil annonçant, comme d’autres journaux, que le chef de l’État a été saisi d’une lettre d’Idrissa Seck en raison des « remous au sein de la majorité ».

À force d’observer Idrissa Seck, WalfQuotidien en arrive au constat qu’« il enchaîne les erreurs de communication qui risquent de l’enterrer définitivement cette fois-ci ».

Sud Quotidien pense qu’« une brouille [du président du CESE] avec le président Macky Sall peut avoir des répercussions négatives pour l’un ou l’autre camp ».

Les « remous » dont parle Le Soleil seraient les signes précurseurs de l’« implosion » de Benno Bokk Yaakaar, que prédisent des observateurs interrogés par Le Témoin Quotidien.

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