Revue de la presse sénégalaise

Revue de presse : Les violences électorales à la une des quotidiens

Les quotidiens de ce mardi 12 novembre 2024, pointant des actes de violence commis contre des caravanes organisées par des candidats aux élections législatives du 17 novembre prochain, s’inquiètent, dans leur édition de ce mardi, du « virage dangereux » de la campagne électorale.

« Ça dégénère », titre à ce sujet le quotidien L’As en évoquant surtout les violences survenues à Saint-Louis (nord), des incidents « entre [des agents de] sécurité de la coalition Samm Sa Kaddu […] et des jeunes de Pastef, notamment des marchands ».

« Plusieurs militants de Pastef ont été blessés avec des machettes », rapporte L’As, soulignant que ces violences ont conduit le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a « exiger » que des fouilles soient imposées aux « cortèges suspects ».

Jean Baptiste Tine interdit dans le même temps « les attaques contre les caravanes », selon le journal Le Quotidien. « Les violences notées dans la campagne électorale poussent le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à mettre en garde ‘les éventuels contrevenants à l’arrêté n° 026507 du 22 octobre 2024 interdisant le port d’armes de toutes catégories et de matières explosives, du 17 octobre au 17 décembre 2024 »’, écrit-t-il.

« Jean Baptiste Tine informe que les forces de sécurité ont reçu pour ‘instructions fermes’ de ‘fouiller systématiquement les personnes et les cortèges considérés comme suspects»‘, ajoute Le Quotidien.

« La découverte de toute arme, par nature ou par destination, entraînera l’application des sanctions prévues par la loi », poursuit le même journal en citant M. Tine.

Dernier virage coïncidant avec la «bataille de la capitale»

Libération signale que le convoi d’une coalition en lice a été «intercepté tard dans la soirée par la BIP», la Brigade d’intervention polyvalente, une unité d’élite de la Police nationale.

«La campagne législative bat son plein […] dans un contexte tendu», qui a motivé le rappel, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de «l’importance de préserver la paix et l’ordre public durant cette période cruciale pour le pays», note le quotidien EnQuête.

«Dernier virage à haut risque», coïncidant avec la «bataille de la capitale», Dakar, où vont se retrouver les candidats, pour les derniers jours de la campagne électorale, souligne WalfQuotidien. «Après avoir sillonné l’intérieur du pays, relève-t-il, les têtes de listes nationales se replient sur Dakar.»

Les candidats «vont consacrer les quatre-vingt-seize heures restantes de la campagne [à] la capitale. Des violences et des télescopages en perspective», craint WalfQuotidien.

Vox Populi également s’inquiète du «virage dangereux d’une campagne violente et ensanglantée».

«Après Dakar, Koungheul, Mbacké, Diourbel, Saint-Louis dans la violence», constate la même publication, faisant état d’images «insoutenables» de personnes molestées et tailladées.

«L’inaction de l’ONU en Palestine et au Liban»

Sud Quotidien revient sur la fin du partenariat en matière de pêche durable entre le Sénégal et l’Union européenne, un «nouveau tournant» qui s’impose aux deux parties, selon le journal.

Le protocole d’application de l’accord de pêche régissant les deux parties depuis sa signature, le 18 novembre 2019, «pour une durée de cinq ans, arrive à terme le 17 novembre prochain», signale le journal.

«La mise en œuvre de cet accord a suscité beaucoup de polémiques chez les acteurs du secteur [de la pêche] qui n’ont cessé de dénoncer les mauvaises pratiques […] des navires étrangers dans les eaux territoriales sénégalaises», commente Sud Quotidien.

Il se demande si l’État du Sénégal va rompre définitivement ce partenariat ou renégocier le contrat en protégeant les intérêts des pêcheurs sénégalais.

Le Soleil s’est surtout intéressé au plaidoyer du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en faveur des Palestiniens.

M. Faye a relevé «l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Palestine et au Liban», rapporte le journal.

Le chef de l’État sénégalais, intervenant au sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique, «estime que [cette] inertie […] risque de remettre en cause [la] crédibilité» des Nations unies.

Avec APS

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