Mali: la France annonce la fin officielle de la task force

Mali: la France annonce la fin officielle de la task force Takuba

Takuba au Mali, c’est fini. L’état-major français l’a confirmé ce vendredi 1er juillet. Cette task force avait été lancée en mars 2020, dans le cadre de l’opération de lutte anti-terroriste Barkhane au Mali. Elle regroupait 800 soldats de forces spéciales de dix pays européens dont la France, la Belgique, l’Italie, l’Estonie. Les derniers militaires européens de Takuba sont rentrés chez eux ce jeudi 30 juin. D’après l’état-major, cette décision s’inscrit dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire français au Sahel et de la fin de l’opération Barkhane au Mali. Bien que la France ait fait de gros efforts pour maintenir l’idée d’un engagement européen dans le Sahel, la task force Takuba telle qu’elle a été constituée ne peut plus fonctionner, dès lors que l’opération Barkhane quitte le Mali. Le général Pascal Ianni est le porte-parole de l’état-major français.  » La force Takuba avait pour vocation d’agir au Mali auprès des forces armées maliennes, puis en autonome contre les groupes armés terroristes dans la zone des trois frontières. Takuba répondait à un besoin extrêmement précis ; celui du Mali à la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020, à un moment où les Fama faisaient face à de très nombreuses attaques de la part de l’État islamique au Grand Sahara. Aujourd’hui, les conditions sont différentes. Ce qui est important, c’est que les pays européens et les armées européennes engagés dans la lutte contre les groupes terroristes avec la France, avec d’autres acteurs pour aider les pays de la région en fonctions des besoins qu’ils expriment.  »

Quelle forme pour l’engagement européen dans la région ?

Pour l’heure, il ne s’agit plus d’avoir une force avec des soldats européens déployés ensemble sur le sol d’un pays sahélien. Pour deux raisons principales qui sont surtout politiques : l’envoi de soldats à l’étranger demande un vote des parlements de chaque pays européen. Une procédure complexe et longue. D’autre part, aucun pays sahélien pour l’heure n’a fait la demande d’un tel dispositif. D’après l’état-major français, des discussions seraient néanmoins en cours avec le Niger et les pays du Golfe de Guinée, pour des  » partenariats bilatéraux « .

Partager