SELON THIERRY BRETON, LES RUSSES « NE TROUVENT PAS D’USINE » POUR FABRIQUER LEUR VACCIN🇷🇺
Si le vaccin Sputnik V semble avoir dĂ©montrĂ© son efficacitĂ©, il y a peu de chances qu’il puisse arriver massivement en Europe, les usines Ă©tant dĂ©diĂ©es aux vaccins europĂ©ens et amĂ©ricains.
Faudra-t-il compter sur le vaccin russe pour endiguer la pandĂ©mie en Europe? Rien n’est moins sĂ»r, explique le commissaire europĂ©en au MarchĂ© intĂ©rieur Thierry Breton. Si les tensions diplomatiques en la Russie et l’Europe sont dĂ©jĂ un frein considĂ©rable, l’enjeu industriel est aussi un obstacle.
« Le problème des vaccins qui ne sont dĂ©veloppĂ©s ni aux Etats-Unis, ni en Europe, c’est qu’ils ne trouvent pas d’usine pour les fabriquer. C’est très compliquĂ© de fabriquer des vaccins. On ne fabrique pas un vaccin comme on fait des masques FFP2 » souligne Thierry Breton sur France 2.
« Les Russes (…) ont beaucoup de mal Ă fabriquer leur vaccin et donc viennent se tourner vers nous pour pouvoir faire en sorte que nos usines puissent le fabriquer » poursuit-il. « Bien sĂ»r, il faudra certainement aider les Russes comme d’autres, mais pour l’instant Ă©videmment la prioritĂ©, c’est que nos usines puissent tourner sur les vaccins europĂ©ens. »
PrioritĂ© Ă l’Europe
En clair, les capacitĂ©s industrielles europĂ©ennes sont rĂ©servĂ©es Ă AstraZeneca, Moderna, Pfizer ou encore Janssen, dont le vaccin devrait ĂŞtre autorisĂ© en France Ă la fin de la semaine, selon le commissaire europĂ©en. D’autant que les autoritĂ©s europĂ©ennes ne semblent pas pressĂ©es d’autoriser le vaccin Sputnik V, alors que la Russie a demandĂ© une homologation europĂ©enne. « Ça va prendre des semaines, peut-ĂŞtre des mois », croit savoir Thierry Breton.
Il n’empĂŞche, deux pays de l’Union europĂ©enne (la Hongrie et la Slovaquie) ont dĂ©jĂ approuvĂ© le vaccin russe. De son cĂ´tĂ© Moscou affirme pouvoir 50 millions de doses pour les EuropĂ©ens Ă partir de juin prochain.