Pape Diomaye NGOM

Ousmane Sonko, un politique pas comme les autres (Par Pape Diomaye NGOM)

La persévérance, la foi et la constance, telles sont les notions qui définissent au mieux la Personne de Monsieur Ousmane Sonko. Le musicien Abdou Guite Seck a raison de s’interroger sur la personnalité de cette grande figure de la politique sénégalaise en se demandant: « ousoumano sonko milé ki khoutbou la wala moudjiadit leu, ousoumano sonko milé waliou la wala guiisané ? » Bonnes questions !!! Quel homme !! Dirai-je. Il a élucubré une idéologie politique neuve au Sénégal.
En fait, le renversement du système politique sénégalais est enclenché par le génie de Monsieur Ousmane Sonko. Il a su installé une stratégie fine et exceptionnelle qui consiste non pas à mettre au-devant sa seule personne mais de réserver la première place à un projet de société qui peut être porté par toute personne soucieuse de changer le système établi. Avec cette posture, avec cette idiosyncrasie sonkiste, le président de Pastef a totalement révolutionné la pratique politique sénégalaise.
La révolution étant le renversement de l’ordre établi, Sonko a finalement renversé le régime de Macky Sall. Il a participé à l’éveil des consciences collectives, son discours a touché les masses, les « idées (de Sonko) deviennent une force matérielle»1 capable de transformer la marche de l’histoire. Ousmane Sonko nous a, pour ainsi dire, « réveillé de notre long sommeil dogmatique »2. Il nous a initié de façon indirecte avec ses nombreux procès, nous qui n’avons pas étudié le droit, à l’apprentissage des notions de droit des citoyens, des bases d’une Justice équitable, et des étapes des processus judiciaires, etc. Il nous a enseigné la vertu, le courage, la persévérance la détermination et la constance. Il nous inspire la foi et la résilience, Il a redonné vie, en politique, les valeurs telles que l’éthique, la déontologie, le « ngor » le « Jom » et le « Jub ». Il a donné l’exemple de gestion sobre et vertueuse avec 15 ans de service public sans détournement d’un seul obole de fond public. L’absence d’un sentiment hagard chez Sonko inspire le respect. Je lui tire le chapeau.
Le phénomène Sonko est mirifique et exceptionnel. Ce phénomène a su résister à la tentation de liquidation de la part du pouvoir, nonobstant tout l’appareil de force colossal à la fois politique et judiciaire mobilisé pour simplement juguler le cas Sonko. Aveuglé par le besoin d’éliminer à tout prix le leader de pastef, le pouvoir en place a commis beaucoup d’erreurs impardonnables. Lesquelles erreurs lui ont valu sa défaite au soir du 24 mars 2024. Les partisans du pouvoir ont oublié que le Sénégalais n’aime pas l’injustice, ils ont oublié que la jeunesse sénégalaise est désormais mature et mûre. Ils ont oublié que cette jeunesse est détentrice de carte électeurs. Ils n’ont pas du tout compris le fameux propos de Monsieur Bassirou Diomaye faye, président nouvellement élu, quand il disait à l’époque : « on ne peut pas arrêter la mer par ses bras ». Le peuple est le seul souverain, il donne et retire le pouvoir, chose qu’ils n’ont pas aussi compris.
Monsieur Ousmane Sonko est exceptionnel, il est faiseur de maire, les élections municipales du 23 janvier 2022 ne disent pas le contraire. Il est également faiseur de député, les législatives du 31 juillet 2022 le confirment. Et aujourd’hui, il est faiseur de président de la république. Quelle constance !!! Seule une personne de grand cœur est capable de cette prouesse. Il est ce genre de commandant qui accepte de prendre une balle qui, certes va l’éliminer, mais sauvera ses troupes. Sonko est un grand.
Avec l’aide du peuple sénégalais, Ousmane Sonko fait tomber le système à travers le pont Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye. Le secrétaire général du parti Pastef devient ainsi le 5em président de la république du Sénégal. Une lutte très longue a finalement porté ses fruits aujourd’hui. Il est clair que Diomaye et Sonko ont un destin commun: ensembles aux impôts et domaines, ensembles dans le syndicalisme, ensembles dans le Pastef, ensembles à la prison, tous les deux polygames et maintenant ensembles vers le palais de la république.
Nous autres sénégalais, espérons que le changement tant attendu frappera incessamment à nos portes et que le Sénégal deviendra un Sénégal uni, prospère, juste et développé. Nous souhaitons un bon magistère au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Les rues du Sénégal achalandées hier soir après la proclamation provisoire des résultats constituent un message fort que les nouveaux dirigeants doivent savoir décrypter.
Ousmane Sonko yalnako yala faye !!!!
Merci à Ousmane Sonko Bonne chance à Diomaye président.
Que Dieu bénisse le Sénégal
Amine.
Papa Diomaye Ngom, professeur de philosophie au lycée Dembancané de Matam.

  1. Karl Marx, philosophie, édition sociale p. 101.
  2. Emmanuel Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, trad. de Jean Gibelin, Paris, Vrin, 1930, p. 13 (« Vorwort », AK IV, 260)
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