Plaidoyer pour la création d’une bibliothèque nationale

Journée mondiale de la lecture et du droit d’auteur le 23 avril. Une occasion pour se pencher sur l’utilisation du livre au Sénégal. Ancien Directeur de l’École des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Professeur Mbaye Thiam a plaidé pour une plus grande vulgarisation de la lecture, ce qui passe, selon lui, par la mise à disposition de bibliothèques.

« Lire est un facteur à plusieurs temps. D’abord, c’est du plaisir parce que quand on lit, on fait des découvertes que seul le livre peut octroyer. Le livre permet de voyage sans quitter son point de départ, de découvrir des réalités sociales, naturelles, spirituelles et autres. Mais surtout, lire confère un sentiment de liberté. Il y a un slogan que beaucoup de bibliothécaires connaissent qui dit : « Lire des livres délivre des livres« . Le fait de lire apaise. Tous les psychologues qui ont travaillé sur la lecture disent que les jeunes qui lisent sont moins violents, des personnes habituées à lire sont moins violentes que celles qui ne lisent pas », argumente le professeur Mbaye Thiam.

Attristé par le constat que le Sénégal n’a pas une bibliothèque nationale, l’ancien directeur de l’Ebad estime que « les Sénégalais lisent en réalité mais ils ne lisent pas à la hauteur de ce qu’ils devraient. On accuse souvent les jeunes en disant qu’ils ne lisent pas mais même les adultes ne lisent pas assez. En fait, on lit au Sénégal, mais on ne lit pas assez ».

Une Direction du livre et de la lecture existe bien depuis longtemps au sein du ministère de la Culture. Mais, selon l’archiviste documentaliste, « il manque une politique du livre et de la lecture dans ce pays ». Pourtant, le Sénégal a la première école de bibliothéconomie en Afrique francophone qu’est l’Ebad, qui a maintenant plus de 50 ans.

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