Recrutement de 5000 enseignants : « nous devons veiller à ce que ces recrutements ne soient pas politiques » (Saourou Séne, Saems)

Le Secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems), tire la sonnette d’alarme. Saourou Sène, donnant son point de vue sur la question de recrutement de 5.000 enseignants au mois de juin annoncé par le président de la République, exige le recrutement d’abord des détenteurs de diplômes de la Fastef et des autres écoles de formation comme le Cneps de Thiès, l’Inseps qui, selon lui, sont la priorité. Sans quoi, ils montreront leur désaccord.
C’est pourquoi, en prélude de la rencontre de lundi avec le ministre de l’Éducation, le syndicaliste a donné la couleur en prévenant Mamadou Talla : « Nous devons veiller à ce que ces recrutements ne soient pas politiques. »

Nous sommes convoqués en réunion le lundi au ministère de l’éducation pour discuter sur le dossier. Il va certainement décliner ses propositions. Si ses propositions rencontrent notre adhésion, on va dire ok. Si on considère que c’est des propositions qui ne nous conviennent pas, nous allons dirons très clairement ce que nous pensons. Nous devons veiller à ce qu’il ne soit pas un recrutement politicien, qu’il ne soit pas un recrutement au rabais.
Privilégier les détenteurs de diplômes professionnels : les 184 du Cneps et près de 1.000 de la Fastef.

Le Saems considère qu’il va falloir privilégier ceux qui sont détenteurs de diplômes professionnels. Il y a ceux qui ont déjà fait leur formation à la Fastef et qui attendent un recrutement. Secundo, au Cneps de Thiès, il y a quelques 184 agents qui ont fait la formation Bac+1 et qui n’ont pas encore été recrutés. Alors que tout le monde sait qu’il y a un besoin réel en professeur d’Eps. Nous considérons qu’il faut prendre d’abord ces jeunes Sénégalais qui ont fait leur formation et obtenu leur diplôme professionnel. Après nous verrons s’il faut faire un test pour recruter le restant. Ou bien regarder les candidats qui sont sur les listes d’attente. L’essentiel que les 5.000 meilleurs Sénégalais soient recrutés.
C’est en 2013 que nous avons commencé à enregistrer des générations qui ont été laissées en rade et dont certains commençaient à officier dans le privé. Nous exigeons qu’on regarde d’abord les détenteurs de diplômes pour qu’ils soient pris en priorité. Il y a près de 1.000 agents qui sont concernés. Si maintenant le gouvernement pense le contraire, il va falloir organiser le concours, alors cela nous posera encore des problèmes…

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