SAHEL : Au Mali, des combats entre djihadistes et chasseurs font une quarantaine de morts

Des chasseurs traditionnels ont combattu contre des djihadistes dans le centre du Mali depuis le 12 avril, provoquant «une vingtaine» de morts de part et d’autre, selon les autorités locales. Environ un millier de villageois ont dû fuir la zone. Des affrontements au Mali entre des présumés djihadistes et des chasseurs traditionnels (des «dozos») ont provoqué la mort d’environ quarante personnes – «une vingtaine» dans chaque camp – et le déplacement d’un millier d’autres depuis le 12 avril, a rapporté ce 19 avril le gouvernorat de la capitale régionale Mopti dans un communiqué. Des renforts de l’armée ont été déployés dans cette zone au centre du pays, ainsi que des secours humanitaires pour les déplacés. Les affrontements ont eu lieu dans des communes rurales, Soye et Femaye, situées entre les principales villes de la zone, Mopti et Djenné. Lire aussi Mali : une enquête de l’ONU conclut qu’une frappe française a tué 19 civils en janvier Les services du gouverneur expliquent que «tout est parti d’un antagonisme entre deux frères, dont l’un est chasseur et l’autre évoluant avec les présumés groupes djihadistes». Auprès de l’AFP, une source sécuritaire a précisé que les affrontements ont commencé après que les chasseurs traditionnels ont décidé de «reprendre» une partie du riz prélevé au titre de l’impôt islamique par les djihadistes, pour la rendre aux populations locales. «Les terroristes ont incendié deux villages […] Nous avons perdu beaucoup de chasseurs. Les rescapés se sont déplacés vers des villages voisins», a déclaré à l’agence française Sidiki Diarra, porte-parole des chasseurs traditionnels de Mégou, dans la région de Djenné.

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