Tensions Israel Palestine : Biden ne veut pas se laisser entraîner dans le conflit israélo-palestinien

Joe Biden l’a clairement laissé entendre: le conflit israélo-palestinien, sans espoir de résolution rapide, ne fait pas partie de ses priorités. Mais comme pour nombre de ses prédécesseurs, une crise oblige déjà le président des Etats-Unis à s’impliquer, a minima, pour éviter l’explosion.

L’escalade de la violence place le démocrate face à une équation complexe — diplomatiquement, ses cartes étant limitées, mais aussi politiquement, l’aile gauche de son parti le poussant à prendre plus franchement ses distances avec Israël après le soutien acharné manifesté par Donald Trump.

« On peut facilement comprendre que l’administration Biden considère qu’il s’agit d’un effort peu utile, peu rentable et semé d’embûches politiques », explique à l’AFP Aaron David Miller, ex-négociateur américain pour le Proche-Orient.

« Il n’y a aucune perspective de succès dans ce dossier. Il n’y a aucun dirigeant, des deux côtés, prêt à prendre des décisions », ajoute cet expert du cercle de réflexion Carnegie Endowment for International Peace.

Selon lui, « dans le meilleur des cas, l’administration Biden peut juste espérer calmer la violence » dans la crise actuelle.

Ces derniers jours, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan ont multiplié les contacts et les déclarations en faveur d’une « désescalade ». Selon des observateurs, Washington intervient aussi auprès de ses partenaires arabes comme l’Egypte, la Jordanie ou le Qatar, pour qu’ils favorisent un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Mais les tensions meurtrières, nées en partie de la menace d’expulsions visant des Palestiniens de Jérusalem-Est au profit de colons israéliens, et qui ont dégénéré d’abord en heurts puis en tirs de roquettes du Hamas

AFP

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