Les journaux de ce mardi 4 juillet 2023 font écho à la décision du président Macky Sall de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de février 2024.
« Fin du suspense. Macky Sall ne sera pas de la course pour la Présidentielle de 2024. Le chef de l’État a décidé de se conformer à ses écrits et déclarations selon lesquels le mandat en cours était son deuxième et dernier », indique Le Quotidien.
Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar avoir pris la décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
« Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la Constitution m’en donne le droit », a-t-il annoncé dans un discours retransmis par la RTS.
« Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles, nombreux, dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays », a ajouté Macky Sall, poursuivant : « Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence. »
« J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade », a-t-il ajouté, entre autres.
« Il part », affiche à la Une le quotidien Bës Bi qui écrit : « Le Président Macky Sall a finalement surpris hier son monde en décidant de ne pas se présenter pour un 3e mandat. Le quatrième chef d’État du Sénégal, dit fonder sa décision sur son sens du +respect de la parole donnée+ ».
La publication ajoute : « Répandue depuis sa réélection en 2019, l’idée de son intention de briguer un 3e mandat, émaillée de soubresauts inédits dans l’histoire politique du pays, a pris ainsi fin. Le Président Macky Sall a, lors de son adresse à la nation, hier, soutenu que son mandat de 2019 était son +second et dernier+ ».
En renonçant à une troisième candidature, « Macky Sall sort par la grande porte », dit L’Info.
« Macky Sall (sort) par la grande porte », affiche également à la Une le quotidien EnQuête.
Dans un éditorial intitulé « Entre ici, Macky ! », le journal écrit : « Clap de fin sur une note apaisante. Le “soldat” Macky Sall sort par la grande porte. Alors que tous les signaux apparents semblaient converger vers une affirmation de sa candidature à la prochaine présidentielle, voilà donc le leader de l’Alliance pour la République, intronisé un certain 2 avril 2012, décide, en toute liberté, de ne point briguer un troisième mandat ».
« +Entre Ici+ Macky Sall, a-t – on envie de dire, comme André Malraux le déclama, un certain 19 décembre 1964, lors du transfert des cendres du résistant Jean Moulin du cimetière de Père-Lachaise au Panthéon de la République française », ajoute la publication.
Le Témoin délivre « la mention très honorable » au chef de l’État qui « sort par la grande porte et balise le chemin ».
En renonçant à être candidat en 2024, « Macky Sall entre au Panthéon des grands du monde », selon L’As tandis que pour les Échos, « Macky Sall entre définitivement dans l’histoire ».
« Macky Sall, quelle grandeur ! », s’exclame Le Soleil, saluant « une décision qui fera date ».
« Il a fallu attendre la (presque) fin pour avoir le meilleur. D’habitude très économe en paroles, le Président Macky Sall a servi son meilleur discours depuis son accession à la tête du pays. Il a joué la partition attendue : la raison, le réel et la précision, l’honnêteté et le courage. L’attente et le final en apothéose avec l’annonce de sa décision de ne pas briguer un troisième mandat ont donné un cachet particulier à cette adresse. Et puis, l’émotion sur son visage et sa voix ont donné un cachet tragique », écrit le journal.
Selon WalfQuotidien, « Macky Sall libère le peuple ». « Il a surpris son monde. Contre toute attente, Macky Sall affirme qu’il a décidé de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024, alors que les Sénégalais, dans leur écrasante majorité pensaient le contraire », écrit Walf.
APS