Kenneth Engblom, VP Africa and Europe - Wärtsilä Energy LR

Énergie : Accélérer le déploiement des énergies renouvelables au Sénégal permettra d’économiser 700 millions de dollars d’ici 2035 (Wärtsilä)

Une nouvelle étude réalisée par Wärtsilä, société spécialisée dans les solutions énergétiques, révèle que l’accélération du déploiement des énergies renouvelables au Sénégal pourrait entraîner des économies de plus de 700 millions de dollars d’ici 2035. Cette annonce a été faite lors du Forum sur la transition énergétique en Afrique de l’Ouest qui s’est tenu à Dakar, où les experts de Wärtsilä ont partagé les résultats de leurs analyses sur l’impact des énergies renouvelables sur les systèmes électriques de la région.

Selon l’étude, en augmentant le déploiement des énergies renouvelables au-delà des prévisions actuelles, le Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest pourraient réaliser d’importantes économies, principalement en raison de la diminution des coûts en gaz et en pétrole. En utilisant des techniques de modélisation avancées, Wärtsilä a démontré que cette transition vers les énergies renouvelables permettrait de réduire les émissions de carbone de 30 % d’ici 2030.

L’étude présentée par Wärtsilä s’est notamment concentrée sur le système électrique sénégalais, comparant le plan actuel du pays à un scénario plus ambitieux incluant l’ajout de 2 100 MW d’énergies renouvelables d’ici 2035. Les résultats ont montré que l’option comportant une plus grande part d’énergie renouvelable serait non seulement plus économique, mais aussi plus respectueuse de l’environnement. Les économies de carburant seraient le principal facteur de réduction des coûts, car les énergies renouvelables permettraient de réduire la nécessité de faire fonctionner les centrales thermiques à pleine charge pour répondre à la demande.

Kenneth Engblom, vice-président d’Afrique et d’Europe chez Wärtsilä Energy, a souligné l’importance de maximiser les énergies renouvelables pour les pays de la région. Il a déclaré : « Notre étude montre très clairement que la maximisation des énergies renouvelables est dans l’intérêt du Sénégal, tant sur le plan économique qu’environnemental. Nous atteindrions certainement les mêmes résultats, bien qu’à des échelles différentes, si nous devions analyser les systèmes électriques de la Guinée, de la Côte d’Ivoire ou de la Mauritanie avec un niveau de détail similaire. »

L’étude met également en évidence la nécessité d’un équilibrage du réseau électrique pour intégrer efficacement les énergies renouvelables intermittentes. Les experts soulignent que les capacités de stockage d’énergie et les centrales électriques flexibles sont essentielles pour maintenir la stabilité du réseau et faire correspondre l’offre et la demande d’électricité en temps réel.

Enfin, Wärtsilä encourage les pays d’Afrique de l’Ouest à suivre la voie de la décarbonation en ajoutant progressivement des énergies renouvelables, des centrales électriques flexibles et des capacités de stockage, tout en éliminant les centrales électriques traditionnelles. Cette transition vers un système électrique décarboné est réalisable avec les technologies actuelles et permettrait de réduire les coûts, contrairement aux idées reçues.

Marc Thiriet, directeur Afrique chez Wärtsilä Energy, conclut : « Nous avons des technologies éoliennes et solaires. Nous disposons de technologies de stockage et de centrales électriques flexibles pour l’équilibrage du réseau. Et nous avons des carburants durables que nous utiliserons pour faire fonctionner les centrales d’équilibrage lorsque ces carburants seront plus largement disponibles. » Cette déclaration montre que la transition vers les énergies renouvelables est une opportunité à saisir pour le Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

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