Les chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se réuniront en sommet extraordinaire à Accra (Ghana) le samedi 4 juin 2022 pour plancher sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, trois Etats membres dirigés par des militaires suite à des coups d’Etats, annonce des sources diplomatiques.Le sommet extraordinaire de la Cedeao qui se tiendra le 4 juin sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso fait suite à la réunion du Comité des chefs d’état-major des armées des Etats membres de l’organisation communautaire régionale. De nombreuses rencontres informelles et missions de bons offices ont eu lieu auparavant dans la sous-région pour arrondir les angles entre l’organisation et les pouvoir kaki à la tête du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso.Des sources diplomatiques ne désespèrent pas de voir le Mali se plier aux injonctions de la Cedeao qui a demandé à la junte de respecter le calendrier de 12 à 16 mois, recommandé pour la prolongation de la période de transition et voir les sanctions économico-financières qui lui étaient infligées le 9 janvier 2022 progressivement levées et la poursuite des négociations pour un retour à l’ordre constitutionnel..;A cet effet, le patron de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, en visite à Lomé le 4 mai dernier sur instruction du Cl Assimi Goïta, a annoncé avoir demandé au président Faure Gnassingbé, » d’user de son expérience et de sa sagesse pour aider à faciliter le dialogue » entre son pays et la Cedeao pour un compromis qui sortira le Mali, qui a proposé un calendrier de 2 ans en plus des 18 mois déjà écoulés, de sa situation actuelle et renforcer la stabilité de la région.Une ouverture du Mali qu’il partage avec le Burkina Faso. Toutefois cette attitude des pouvoirs Kaki malien et Burkinabé sont aux antipodes de l’intransigeance affichée par la junte au pouvoir en Guinée pour accompagner la transition fermée à toute collaboration avec la Cedeao.A cet effet, le chef d’Etat Macky Sall, président en exercice de l’Ua, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire » Jeune Afrique » paru le 30 mai dernier, a prévenu de sanctions supplémentaires contre le comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd) dont des membres ont déjà écopé des sanctions individuelles de l’organisation communautaire.Des sanctions qui n’ont en rien entamé l’attitude de » fermeté » voire de » défiance » du Lt Cl Mamadi Doumbouya qui campe sur ses positions en faisant fi des injonctions de la Cedeao.
2022-06-02