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Sénégal, un pays à quatre pattes devenu infirme puis reptile (Par H. Bengeloune)

Alors qu’il faisait partie des pays modèles d’une bonne gouvernance sous l’ère du Président Mamadou Dia, le Sénégal a très tôt perdu la plus solide de ses 4 pattes, celle du patriotisme ou d’une bonne gouvernance.

En effet, Mamadou Dia, Premier Ministre de Senghor, de par son patriotisme, le sens de la responsabilité et son excellente vision à long terme, avait mis le pays dans une situation qui au bout d’une décennie devait figurer parmi les grands du continent ou tout simplement parmi les pays développés. Mais le manque de patriotisme et la volonté de se servir au lieu de servir, ont poussé les membres du gouvernement à le monter contre le Président Senghor en l’accusant de tentative de coup d’État. Il est alors démis de ses fonctions et condamné pour un crime qu’il n’a pas commis. Il l’ont condamné sans savoir qu’il condamne tout un pays. Le Sénégal est dès lors amputé d’une patte: le manque de patriotisme de la part des gouvernants. Ceci se traduit par la corruption et le complot au plus haut sommet de l’Etat, l’enrichissement illicite, le détournement des deniers publics (scandale sur scandale) etc.

Sous Wade, une autre patte de la bête connait une infection très avancée. Un secteur qui constitue le levier du développement d’un pays. En effet, sous Wade, l’éducation nationale se voit perturber, le droit des enseignements bafoué. Macky Sall arrive au pouvoir, avec comme promesse la guérison de l’infection, mais fera pire. Car l’enseignant est piétiné et menacé, l’éducation dévalorisée et intoxiquée et l’étudiant maltraité et tué. Une autre patte sera malheureusement amputé à la bête: le secteur de l’éducation.

La pauvre bête marche maintenant à deux pattes, mais hélas que pourrait-elle devenir sans une éducation et une administration de qualité ? Elle devient évidemment sans sécurité perdant une troisième patte. Une gendarmerie et une police qui tuent les personnes quelles sont sensées protéger. Un gouvernement qui recrute des nervis pour frapper ses gouvernés.
Meurtre sur meurtre, agression sur agression, personne n’est à l’abri, nulle n’est en sécurité: telle est la situation qui traduit l’imputation de la troisième patte de cette bête : la sécurité.

Ayant perdu 3 de ses pattes, la bête infirme se pose la question comment se faire soigner. C’est là que lui est venue l’idée d’aller à l’hôpital, acte qui lui coûtera sa seule et derrière patte. Malgré ses ressources naturelles immenses, les milliers de milliards empruntés à l’extérieur, les centaines de coopératives signés, le secteur sanitaire connait une situation catastrophique qu’on décrire ce cette manière :

  • Drame sur drame, bêtise sur bêtise, faute sur faute.
    Cependant si on suit bien le processus partant de la mauvaise éducation combinée avec une mauvaise administration on ne peut avoir que ceci:
    -un personnel de santé déficitaire et non qualifié ou indiscipliné,
    -des hôpitaux non équipés.

Amputé de ses quatre pattes, le Sénégal devient alors un reptile. Un pays qui rampe sur son ventre vide (pauvreté, insécurité alimentaire) prétendant l’émergence en 2025.

Par Hassane Bengeloune

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