ONG Jamra

Extrait de l’ouvrage de Mame Matar Gueye Jamra : « Le Jeûne, une thérapeutique naturelle »

UNE VISION DES BIENFAITS PHYSIOLOGIQUES ET SPIRITUELS DU JEÛNE, à la lumière de la Science Médicale.

L’ORIGINE DU JEÛNE se perd dans la nuit des temps. Tout comme l’humain, l’animal ou le végétal, le jeûne a été crée ; il est né avec la Vie. Il semble intégré à la Création. Programmé dans le patrimoine génétique des êtres vivants, comme moyen de d’auto-régénération, il se déclenche spontanément chez les végétaux, instinctivement chez les animaux, et de propos délibéré chez l’homme. Avant d’être consigné, au fil des siècles, sous formes de préceptes structurés dans différents Textes Sacrés, transmis aux humains, par le biais de divers Messagers divins («Ho, croyants ! Nous vous avons recommandé le jeûne comme Nous l’avons prescrit à ceux qui vous ont précédé ; peut-être serez-vous pieux pendant les jours comptés»
(Sôratul Bakhara, verset 183).

L’UN DES PIONNIERS les plus en vue dans le milieu médical positiviste à avoir préconisé le jeûne, comme application thérapeutique, fut le médecin américain, Isaac Jennings (1788-1874). Il renonça officiellement, en 1822, à l’usage de la médication de synthèse, pour adopter une nouvelle science de la santé basée sur des principes naturels, dont le jeûne. Ce système fut par la suite baptisé «Hygiène naturelle» – ou «Système hygiéniste» -, auquel adhérèrent d’éminents praticiens, particulièrement le docteur Herbert M. Shelton (1895-1985) – qui publia à ce sujet un best-seller (Living Life to Live it Longer), dont le leader pacifiste indien, et grand jeûneur devant l’Eternel, Mahatma Ghandi, révéla s’en être beaucoup inspiré.

NATUROPATHE et Chiropraticien reconnu comme le père de l’École hygiéniste, Shelton élabora un protocole de traitement basé sur un jeûne strict : un repos physiologique complet, le sujet ne se sustentant exclusivement que d’eau, pendant un certains nombre de jours, voire de semaines; à la manière des anciens philosophes, qui «aiguisaient» ainsi leur esprit !

CES DERNIERS considéraient le jeûne comme un instrument de régénération physique et mentale. Les deux grands maîtres de la philosophie grecque, Socrate et Platon, jeûnaient régulièrement avant d’entreprendre de grandes investigations. S’apprêtant à passer son examen à l’Université d’Alexandrie, Pythagore jeûna quarante jours d’affilés.

LE PROCESSUS naturel d’autolyse (autodestruction de tissus par leurs propres enzymes), qui se déclenche automatiquement pendant le jeûne, jugule nombre de dysfonctionnements organiques, liés à l’excès alimentaire et à l’accumulation de toxines dans le tube digestif. En favorisant ainsi l’oxydation des métabolites (résidus du processus digestif, comme l’acide urique, le cholestérol, l’acide lactique, etc.), le jeûne se révèle comme un moyen souverain de régénération cellulaire, organique, et spirituel. «Jeûnez, afin que vous ayez la santé», avait pourtant proclamé, il y a 14 siècles, le Prophète Mouhamed (psl) !

IL EST HEUREUX qu’à notre époque les progrès technologiques permettent quasiment de tout vérifier scientifiquement. La pratique du jeûne n’a pas échappé à la règle. Des expériences sur les changements physiologiques et les modifications biochimiques qu’il apporte ont été effectuées, dans de nombreuses unités de médecine et de laboratoires de recherche, russes, européens (France, Angleterre, Allemagne) et américains (Californie, Ohio, Texas, Kentucky)…

ET IL RESSORT de ces nombreuses observations cliniques que la fonction ternaire de la cellule, en tant que synthétiseur chimique, énergétique et intelligent, comme par miracle, recouvre, à la faveur de la désintoxication cellulaire et organique, toute sa splendeur et son efficience, lors de cette pratique où l’organisme vit sur ses propres réserves.

[Extrait de l’ouvrage « Le Jeûne, une thérapeutique naturelle », Mame Mactar Gueye, Edition Jamra, Dakar].

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