Feto Saddel, commune de Bokidiawé, une école en abris provisoire.

Éducation : Feto Saddel, commune de Bokidiawé, une école en abris provisoire (Par Djibril Diaw)

L’une des particularités de ce village est que l’école est composée uniquement d’abris provisoires.

Créée en janvier 2018, elle compte aujourd’hui un effectif de 80 élèves répartis de la classe de CI au CM1.

Comment expliquer que seuls deux enseignants y officient pour gérer tous ces cycles ? Le premier qui y a été affecté et qui en est aussi le directeur avait trouvé juste un abri provisoire. Avec sa détermination et sa ténacité, il avait réussi à obtenir une borne-fontaine au sein de l’école grâce au raccordement au forage de Law-Law.

À l’arrivée du second enseignant en mars 2020, le directeur obligea les populations à créer un second abri provisoire. Ce fut au moins le soulagement pour cet enseignant déterminé, ô combien engagé pour la cause de l’éducation et qui partage désormais les 80 élèves avec son collègue.

Besoins urgents :

Feto Saddel doit impérativement avoir une école construite, digne de ce nom. Deux salles de classe et un logement suffiraient amplement à ses élèves et aux soldats de la craie qui sont exposés en ces temps de fraîcheur à un climat féroce du Fouta en attendant les grandes chaleurs et les vents de sable qui les feront aussi souffrir.

Ils ne sont pas demandeurs de l’impossible. Ils veulent juste sentir qu’ils ont les mêmes droits que les autres, que l’éducation est nationale et sénégalaise.

Je lance un appel à l’équipe municipale, aux politiques, aux bonnes volontés. L’école de Feto Saddel nous interpelle tous et est en droit d’être assistée, secourue.

C’est le lieu de taire nos divergences d’opinions, de taire nos adversités afin d’accorder nos violons et sauver l’essentiel, l’éducation à Feto Saddel.

Djibril Diaw Galsen

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