Court Métrage RAS-LE-BOL ETUDIANT

Le Wolof au Festival International du Court Métrage de Dakar ?

Dans la cadre des sélections du Festival International du Court Métrage de Dakar qui se clôture dans quelques semaines, une très jeune réalisatrice belge de documentaire, Catherine Bernard, a réalisé un geste fort pour son premier métrage. Sous-titrer son documentaire (« Ras-Le-Bol Etudiant ») en wolof non en anglais et prendre le risque de ne pas être sélectionnée.

Le court métrage existe en français sous-titré anglais, mais pour Dakar ce sera la version française sous tirée qui sera proposée au jury. Un choix, mais aussi un risque ? Sa collaboration et partenariat avec Mr Oumar Sow Diagne professeur de wolof est une première.

Un tandem sur deux continents pour porter d’un côté, le message profond du désespoir des étudiants durant la Covid pour la réalisatrice de documentaires et de l’autre côté pour le Professeur de Wolof donner des lettres de noblesse à une langue peu utilisée à l’écrit sur les grands écrans.

Aucun film court métrage n’a jamais été sous-titré en wolof pour être présenté au Festival.

Son court métrage qui est déjà dans les dossiers de sélections du Emirates Short Film Festival de Dubai aux Émirats Arabes-Unis ou Ravenna Nightmare Film Fest Festival à Ravenne en Italie. Le film est en présentation pour le jury sénégalais et dans son optique de documentaire proche du public, la jeune réalisatrice belge ose avec le Professeur Oumar Sow Diagne comme partenaire-traducteur, soumettre à Dakar un sous-titrage en langue Wolof.

Dans sa Belgique natale ou les films sont sous-titrés pour six millions de Flamands pourquoi ne pas sous-titrer pour 16 millions de personnes qui parlent le Wolof en Gambie, Mauritanie, Sénégal et surtout la Diaspora par exemple aux USA ou en France ?

Des traductions sont en court en russe et allemand alors pourquoi pas en Wolof c’est aussi une langue importante et au Sénégal projeter sur grand écran en Wolof, c’est aussi donner un accès à un autre public qui ne maitrise pas ou pas bien le français ? Conforter la langue wolof écrite et pas uniquement orale est un geste fort dans le cadre linguistique pour fixer les langues dans une mondialisation qui formate les cultures.

Catherine Bernard cosmopolite et globe-trotter depuis des années
http://www.belgiantrade.org/young-belgian-artist-in-los-angeles/

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