Industries extractives Sénégal.

Industries extractives : Les contrats extractifs doivent être portés à la connaissance du parlement

Les contrats extractifs doivent être portés à la connaissance des députés pour expliquer leur contenu à la population, a estimé, mardi, le président du réseau des parlementaires pour la bonne gouvernance des ressources minérales (RGM). 

« Ces contrats doivent être portés à la connaissance des parlementaires pour ensuite, en expliquer au peuple, le contenu, les tenants et aboutissants. Ce qui nous importe, c’est ce que le peuple sénégalais, dans son ensemble, se retrouve dans ses ressources naturelles », a soutenu Demba Babel Sow. 

M. Sow qui estime qu’il serait pertinent que la société civile et les parlementaires puissent porter des plaidoyers communs dans « l’intérêt » des Sénégalais, s’exprimait dans le cadre d’un atelier de consultation avec les membres du Réseau des parlementaires pour la bonne gouvernance des ressources minérales (RGM), organisé par l’ONG 3D, en partenariat avec Oxfam. 

« Ce processus est entamé aujourd’hui pour que, dans le futur, chaque contrat d’importance qu’une société minière, pétrolière ou gazière doit signer, que le parlement s’en saisisse, puisque le parlement est par essence le porte-parole du peuple qui doit savoir où vont ses richesses, où vont ses bénéfices », a souligné Demba Babel Sow. 

Pour le directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, la particularité de cet atelier réside dans le fait qu’il découle d’une « volonté commune du Parlement et de la société civile » de « conjuguer » leurs efforts dans le sens d’une « plus grande efficacité » pour la transparence de leurs actions en matière de gestion des ressources naturelles, particulièrement, les ressources extractives.  

» Nous pensons que le contrôle parlementaire dont est investi l’Assemblée nationale doit être complémentaire avec le contrôle citoyen. Le citoyen et le parlementaire doivent pouvoir être en symbiose sur certaines questions. C’est ce qui justifie notre alliance avec le RGM. Cela permet plus d’efficacité et d’efficience dans le contrôle des ressources naturelles », a soutenu M. Cissé.

Pour lui, le monitoring que le député doit faire de la publication des contrats suppose qu’il ait accès à l’information.  

« C’est pourquoi, nous devons avoir des ponts entre l’Assemblée nationale et les citoyens d’une part, et de l’autre, le Parlement et la société civile qui permettent d’échanger des informations en matière de contrôle de la gestion des ressources naturelles. Ce, afin que ce soit une gestion inclusive et participative, gage d’une paix sociale pour un pays comme le nôtre », a dit le directeur exécutif de l’ONG 3D

Pour que l’Assemblée nationale puisse « jouer pleinement » son rôle de représentation, Moundiaye Cissé estime qu’elle doit être en contact avec le citoyen et que son ONG constitue « le relai » de ces citoyens.  

« En étant en contact avec le parlement, particulièrement avec sa branche qui travaille sur ces questions de ressources extractives, on corrige cette asymétrie d’informations qui concerne la gestion des ressources naturelles. C’est pourquoi nous magnifions cette ouverture du RGM vers la société civile. C’est un partenariat gagnant-gagnant pour le Sénégal », a-t-il fait valoir.

Avec APS

Partager