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Entretien avec le Directeur des bourses : [Montant des bourses payées par l’État du Sénégal, retard de paiement des bourses]…

À combien s’élève le montant des bourses payées par l’État du Sénégal chaque année ?

L’État du Sénégal paie un montant très élevé en termes de bourses. Il paie chaque année et surtout ces deux dernières années environ 70 milliards de F CFA.

Quelles sont les mesures que vous avez prises pour remédier au retard de paiement des bourses ?

On a fait un travail très colossal pour qu’il n’y ait presque plus de problème de bourses. Déjà, il y a un engagement de l’autorité de mettre à la disposition des structures concernées les fonds. C’est tout un système. Il y a le Trésor. Je peux parler de manière générale le ministère des Finances qui fait le contrôle et qui met à la disposition les fonds pour le paiement. Il y a les universités aussi qui participent en mettant à disposition les listes des étudiants ayant droit à la bourse. Il y a aussi la communication qu’on a eu à mener entre nous et les étudiants au cas il y aurait de retard. Cette année, les bourses se sont payées tous les mois avant le 30. Il y a eu un seul mois où il y a eu un retard et on ne peut pas le considérer comme retard parce qu’on a commencé le 4 alors que le paiement doit commencer le 5 du mois. Toutefois, je ne dis pas qu’il n’y a pas de difficultés.

Quelles sont ces difficultés ?

Vous savez, quand nous nous payons, nous faisons nos états validés par le ministère des Finances et ça passe par un processus assez long jusqu’à arriver à Ecobank qui fait le paiement. L’État du Sénégal paie presque 130 000 étudiants. Ecobank, ne pouvant pas payer en un seul jour pour 130 000 étudiants, a trouvé des partenaires comme Wari, Free Money, Proximo, etc. Et c’est là où il y a des problèmes. L’étudiant peine à recevoir le code pour être payé. Parfois, il ne sait pas qui paie. Les opérateurs peuvent changer. Même si l’Ecobank a maintenant mis en place une plateforme pour gérer des réclamations, c’est toujours à améliorer. On y travaille. On espère que d’ici l’année prochaine, tout cela soit derrière nous. L’autre difficulté rencontrée par les étudiants, c’est souvent liée aux emplacements de certaines structures comme ceux qui sont à l’UVS où ils sont dans des ENO (Espaces numériques ouverts). On peut parfois avoir un opérateur qui n’a pas un montant élevé.

Khalifa GAYE, Directeur des bourses

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