L’opposition ivoirienne a annoncé lundi qu’elle avait créé un «Conseil national de transition», présidé par l’ancien chef d’État Henri Konan Bédié, en vue de former un «gouvernement de transition» au surlendemain de la présidentielle émaillée de violences qui ont fait au moins 9 morts. L’opposition «annonce la création ce jour du Conseil national de transition (…) présidé par M. Henri Konan Bédié. Le Conseil a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition», a affirmé l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, au nom de toute l’opposition au chef de l’État Alassane Ouattara, qui devrait décrocher un troisième mandat controversé.
Sans réel adversaire en raison du boycott de l’opposition, qui juge un troisième mandat «anticonstitutionnel», le président Ouattara devrait s’imposer par un score écrasant.
«Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d’une élection présidentielle juste transparente et inclusive (…) et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire», selon M. N’Guessan, «constatant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de Alassane Ouattara».
L’opposition avait déjà appelé dimanche à une «transition civile» et «à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant».