Libye, attaque du QG du conseil présidentiel.

Libye : Des hommes armés attaquent le QG du conseil présidentiel

Ce raid intervient dans un contexte de profondes divisions au sein du gouvernement d’union nationale concernant la présence de troupes étrangères et de mercenaires dans le pays frappé par le conflit.

Dans la capitale libyenne, Tripoli, des groupes armés ont pris d’assaut vendredi en fin de journée un hôtel servant de siège au nouveau conseil présidentiel du pays.

Des images non vérifiées diffusées sur les médias sociaux ont montré des hommes armés et en uniforme se tenant à l’entrée de l’hôtel Corinthia, au cœur de la ville. La presse locale les a qualifiés de miliciens.

La porte-parole du conseil présidentiel, Najwa Wahiba, a confirmé que des hommes armés avaient pris d’assaut « l’un des sièges où se réunit le conseil ».

Elle a précisé qu’aucun membre du conseil ne se trouvait dans le bâtiment à ce moment-là, car l’organe ne travaille pas le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Libye.

Cependant, un haut responsable du conseil de la présidence a par la suite nié que les groupes aient été armés ou aient fait usage de la force, minimisant l’incident.

« Il n’y a pas eu d’enlèvement, de coups de feu ou d’attaque contre moi ou l’hôtel », a déclaré le chef du bureau du conseil de la présidence, Mohamed al-Mabrouk, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ajoutant qu’il se trouvait dans l’hôtel au moment de l’incident.

Le gouvernement d’union fait face à des défis d’autorité

La Libye a été plongée dans le chaos après que le dictateur de longue date Moammar Kadhafi a été chassé et tué lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, et au fil des ans, le conflit a attiré plusieurs puissances étrangères.

Un cessez-le-feu conclu en octobre a permis de créer un gouvernement unifié – dirigé par le Premier ministre Abdulhamid Dbeibah et le conseil présidentiel – dans le cadre d’une feuille de route des Nations unies pour des élections en décembre.

Il a également remplacé les administrations rivales dans les parties orientale et occidentale du pays.

Le Premier ministre Dbeibah s’est efforcé de gagner le soutien des nombreuses factions rivales de la Libye, en formant un vaste cabinet comprenant un éventail de personnalités idéologiques et régionales.

Néanmoins, le conseil présidentiel et le gouvernement d’union ont dû faire face à des critiques et à des remises en cause de leur autorité.

Source : DW

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