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Audience avec Macky : Boubacar Camara révèle les « dessous » de l’entrevue

Une rencontre qui a fait polémique. Une audience avec le chef de l’État Macky Sall au sortir de laquelle il démissionnera de la coalition « Jotna ». D’où certaines interrogations, mais aussi des piques de la part de Babacar Gaye qui avait révélé cette rencontre, jusque-là tenue secrète. Boubacar Camara invité de l’émission « Grand Jury » sur la Rfm, ce dimanche 22 novembre, a donné quelques détails de cette audience avec Macky.

Lorsqu’un chef d’État vous appelle […], votre devoir c’est de lui parler franchement.

« Le prédisent de la République me respecte et je le respecte aussi. Il sait que je suis un homme de conviction, que j’ai choisi d’entrer en politique volontairement et que j’ai choisi de m’ancrer dans l’opposition. Il sait que j’ai un programme politique. Il m’a fait appeler, j’ai pris mon avion, j’ai fait plus de 14 heures de vol (il a quitté Kinshasa, où il travaille). Je suis réparti le lendemain… Je l’ai écouté, il m’a expliqué ce qu’il voulait faire de ce pays. Il m’a expliqué les mesures qu’il est en train de prendre pour mettre le pays sur une trajectoire durable. Je l’ai remercié de m’avoir invité. Lorsqu’un chef d’État vous appelle pour avoir votre point de vue sur la situation, votre devoir c’est de lui parler franchement », s’est expliqué Boubacar Camara.

Nous ne pouvons pas embarquer dans ce navire qui dérive et qui a abouti aux résultats que nous avons vus.

D’après lui, quand le Président Macky Sall a fini de lui exposer son souhait, il lui a, exposé les « rectifications » qu’il faut faire. « Je lui ai exposé mon programme politique et je lui ai montré que les rectifications sont essentielles. Le changement de cap n’est pas négociable. Nous ne pouvons pas embarquer dans ce navire qui dérive et qui a abouti aux résultats que nous avons vus. Nous ne pouvons pas dénoncer cette situation que les Sénégalais vivent, critiquer tout cela et revenir dire que c’est bon », poursuit-il.

Ça n’aurait pas de sens […] de venir travailler avec lui

Des rectifications qui, d’après lui, « sont indispensables pour s’engager dans un combat ou dans la mise en œuvre d’une politique publique qui n’est pas conforme aux orientations que nous voulons… Ça n’aurait pas de sens de me proposer de venir travailler avec lui, parce que les divergences qui ont été constatées lors de cet entretien sont telles que ça n’aurait aucun sens pour le président de la République de me dire de venir travailler avec lui. Nous n’avons pas la même conception ni la même vision pour ce pays… ».

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