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Émigration illégale : Près de 100 morts dans plusieurs naufrages au large de la Libye

Un naufrage au large des côtes libyennes a coûté la vie à au moins 70 personnes en mer Méditerranée. Une trentaine de corps se sont échoués sur la plage d’al-Khoms, dans l’ouest de la Libye. Un autre naufrage survenu quelques heures après a fait, lui, une vingtaine de morts.

Un premier naufrage au large des côtes libyennes a fait au moins 74 morts, a indiqué jeudi 12 novembre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué. « Des membres de l’OIM ont rapporté un terrible naufrage (…) au large de Khuma sur la côte libyenne », souligne l’agence onusienne dans son communiqué.

Le bateau transportait plus de 120 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants. Quarante-sept survivants ont été ramenés à terre par la garde côtière et les pêcheurs. Trente-et-un corps ont été retrouvés alors que la recherche des victimes se poursuit.

Quelques heures plus tard, un deuxième naufrage au large des côtes libyennes a fait 20 morts, a rapporté dans la nuit de jeudi à vendredi Médecins Sans Frontières (MSF). Le drame a eu lieu à Sorman, à quelque 180 kilomètres à l’est d’al-Khoms.

Les équipes de MSF dans la ville de Sorman ont « assisté aujourd’hui trois femmes, seules survivantes d’un autre naufrage où 20 personnes se sont noyées », a indiqué l’ONG sur son compte Twitter.

« Elles étaient sous le choc, terrifiées »

« Secourues par les pêcheurs locaux, elles étaient sous le choc et terrifiées, elles ont vu des êtres chers disparaître sous les vagues, mourir sous leurs yeux », selon MSF.

Mercredi, un naufrage avait déjà coûté la vie à un bébé de six mois. Les équipes de l’Open Arms – le seul navire humanitaire en mer – qui avaient réussi à le sortir de l’eau, n’ont pas pu le réanimer.

Depuis le début de l’année, au moins 900 personnes se sont noyées en Méditerranée en essayant d’atteindre les côtes européennes, selon l’OIM.

« La perte de plus en plus importante de vies humaines en Méditerranée est une manifestation de l’incapacité des États à prendre des mesures décisives pour redéployer des capacités de recherche et de sauvetage indispensables sur la route maritime la plus meurtrière du monde », a déclaré Federico Soda, chef de l’OIM en Libye.

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